dimanche 19 avril 2015

Ueshiba. Noguchi. Tsuda. Eléments de biographie

Itsuo Tsuda





Morihei Ueshiba

http://arnf.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=19&Itemid=31


                                                                                                            




       


                                                                                                                                       

                                                                 

                                                                                                                          Haruchika  Noguchi   

                                                                                                                  http://arnf.free.fr/index.php?       option=com_content&task=view&id=18&Itemid=31



      
   

      



Merci à l'association Non Faire de Toulouse, pour ces biographies détaillées.

samedi 18 avril 2015

Bibliographie et liens audio



Itsuo Tsuda a écrit plusieurs ouvrages, disponibles aux éditions Trédaniel, Le courrier du livre. Ces volumes rassemblent des articles, que l’auteur avait d’abord publiés en fascicules, sous le titre général Ecole de la respiration, ce dernier terme étant ici employé pour ki, terme difficile à traduire et indissociable de la pensée japonaise, qui peut signifier également souffle, énergie, courant de la vie...
               



Il est justement question du ki dans ce premier volume, Le Non Faire; de la spontanéité, du seitai,  de la régularisation de l’énergie vitale d’un individu, de la normalisation du terrain, de sensibilité, du taïheki  (habitudes / types corporels), de la dimension immatérielle, du besoin d’équilibre, du mouvement régénérateur...

Ici la série de titres des ouvrages d'Itsuo Tsuda. 




 
  



Ici liens vers 6 entretiens radiophoniques avec Itsuo Tsuda, sur France Culture vers 1980, 

"La respiration philosophie vivante"

jeudi 16 avril 2015

Citations et extraits

Citations de Itsuo Tsuda, de Haruchika Noguchi et de Morihei Ueshiba

" (...)  La vérité est trop simple pour être facile.
La qualité des Occidentaux est d’arriver tout de suite à la conclusion. Mais cette qualité doit être complétée par autre chose pour atteindre l’efficacité.
On ne récolte pas le jour où on sème. Il faut du temps pour que l’idée comprise devienne un geste. Quelquefois des jours, quelquefois des années.
Il faut savoir attendre. Mais il ne faut hésiter même pas une fraction de seconde quand le moment arrive. C’est l’indifférence attentive (...) 

Le mouvement régénérateur est une anti-discipline qui fait fondre les glaçons pour les rendre dans l’état d’eau pure. Ce qu’on fait de cette eau, ensuite, c’en est une autre question : refaire les mêmes glaçons, ou changer de formes. "

I.Tsuda 
extrait d'une correspondance avec Andreine Bel

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"Depuis que j'ai commencé à recommander le Katsugen Undo, cinquante ans se sont passés. L'expliquer avec des mots est difficile ; et plus on s'y efforce, plus cela le rend impénétrable(...) quand nous essayons d'expliquer avec des mots le Katsugen Undo, celui ci à l'air d'une chose étrange, mais si nous observons ceux qui le pratiquent, nous n'observons rien d'étrange ni de miraculeux; car en nous tous il se produit sans que nous en ayons conscience dans la vie quotidienne (...)

"de fait, pour vivre en bonne santé, la connaissance n'est en aucune façon nécessaire. Si l'instinct et l'intuition, qui sont naturellement présents, sont affinés, il est possible d'obtenir la santé"

"Si se "guérir" équivaut à la guérison d'une maladie, nous devons admettre également que celle ci est une fonction naturelle du corps bien qu'elle le détruise. La maladie comme la guérison naissent de la même force de la nature. Elles constituent des phénomènes qui proviennent de la même force et non de forces distinctes."

H.Noguchi
extrait de  La santé et ces principes
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"Entrez sans hésiter ! Sans aucune pensée, et votre mouvement deviendra ce que le "KI désire qu'il devienne, à votre insu (...)

Certes l'élan vital  n'a à sa disposition d'autres forces que celles qu'il emprunte au "KI" et le "merveilleux", c'est que l'élan vital et lui seul accomplit la seule chose efficace à coup sur (...)

votre action doit devenir souple et fluide, à votre insu. Abandonnez toute crainte et toute hésitation et restez dans le milieu de votre sphère, sans désir de gagner ni peur de perdre.
Oubliez vos projets et vos intentions et vous serez alors délivré de votre action.
Elle n'existe en fait que dans un "présent" qui permet à tout instant une liberté toujours renouvelée"

M.Ueshiba
Extrait de Morihei Ueshiba Présence et message  d'André Nocquet

mercredi 15 avril 2015

Extraits à propos

De Katsumi Mamine Miwa, élève de Haruchika Noguchi,
extraits de Organisation des forces en mouvement dans l'organisme humain.

Katsugen undo, la participation du conscient dans le mouvement spontané

Le Katsugen est une ressource par laquelle notre nature révolutionnaire nous permet de suivre notre mouvement spontané avec notre propre conscience. (...) Sa pratique nous permet de restaurer la force des différentes activités énergétiques dans nos 
organismes : motrices, biologique et psychique.
(...) Chacun de nous sait qu'on recouvre souvent sa vitalité et sa santé grâce au mouvement spontané de son organisme : bâillement, éructation, vomissement qui nous débarrassent d'un aliment gâté qu'on a mangé, mouvements dont on n'a pas conscience mais permettent de restaurer la vitalité dans les zones corporelles fatiguées, la manière dont on réagit instinctivement pour éviter un danger, l'association d'idées qui nous permet de retrouver la joie de vivre ...
Noguchi a noté la capacité restauratrice du mouvement spontané et a proposé la pratique de l'activité qu'il a appelé Katsugen undo.

On peut commencer la pratique du katsugen soit par quelques exercices respiratoires soit juste en laissant surgir le mouvement spontané. On doit simplement laisser faire des mouvements automatiques et agréables qui impliquent le crâne, 
les vertèbres et le bassin.

Parfois le mouvement qui surgit de la pratique du Katsugen est très dynamique alors que d'autres fois il peut être presque statique. La tension qui a stagné du fait de n'avoir pas pu satisfaire son désir, se réactive ainsi que les zones organiques où l'ampleur du mouvement avait diminué. Cette capacité renouvelée des tissus et organes restaure la fonction correcte de leurs activités biologiques.
En même temps, les mémoires, les sensations, les sentiments et les idées reliées au désir frustrés apparaissent dans notre psyché.

En conséquence, avec l'ampleur du mouvement des cellules-tissus restaurée, notre organisme entame un processus de nettoyage qui nous rend capable d'éliminer ces substances toxiques accumulées. cela veut dire que nos organes internes peuvent maintenant fonctionner normalement et que notre psyché retrouve sa sensibilité naturelle.

Par cette coordination progressive (...)  nous sentons combien des zones qui étaient très tendues se relaxent alors que les autres zones qui étaient faibles, se réactivent ; (...) 

Par conséquent, on retrouve la flexibilité qu'on avait oubliée ou perdue quand on fait face aux différentes situations dans notre vie. 

Cette souplesse nous permet :

- De vivre plus en accord avec notre nature propre.

- D'avoir une perception nouvelle et plus large de la réalité et de notre relation avec les autres.

- De respecter la manifestation spontanée de chacun et aussi bien que la sienne propre.

lundi 13 avril 2015

Le Non Faire, pourquoi faire ?




Olivier Humbert a été  élève d'Itsuo Tsuda, il anime le groupe de Montpellier.

Olivier a rejoint l'océan du ciel pur en mai 2017, il  animait le groupe de Montpellier, avec enthousiasme, simplicité et humour . Le groupe de pratique  à Montpellier continu. ici un article extrait de leur blog.

« A quoi sert une pratique du  non faire » ?

On pourrait dire « à quoi sert de cligner des yeux ou de bailler » ? 
« A quoi sert au cheval de faire tressauter ses muscles et sa peau » ?

Le vivant se manifeste ainsi quand c'est nécessaire, il s'exprime par le mouvement - mouvement qu'on voit, extériorisé ou qui n'est pas vu, mais senti parce qu'intérieur. Cette mobilité du vivant perd à être bridée et pourtant la vie en société implique ce contrôle au point que la polarisation de l'énergie dans certaines zones du corps devient excessive, entraînant des dysfonctionnements en chaîne d'ordre physiologique (sécrétion diverses perturbées), physique (crampes, postures compensatoires) et psychologiques (peurs, stress, besoins mal perçus) puisque tout se tient dans le vivant et que chaque niveau se répercute sur les autres.

Après une séance, la ré-harmonisation énergétique est perçue et, de séance en séance, elle tend à s'établir durablement malgré les contraintes habituelles de la vie sociale. Son vécu donne une impression qui s'apparente à un sommeil éveillé faisant disparaître les notions de temps et de lieu sans qu'il s'agisse de perte de conscience (comme dans le cas de la transe) et de ce fait il constitue par lui-même son propre but : réintégrer consciemment la part animale de notre nature humaine.

Lorsque la pratique est régulière, les effets durables se font sentir par étapes : d'abord la détente musculaire qui se répercute peu à peu dans le quotidien par la diminution des peurs, par un renforcement de la capacité à agir, par une régulation des besoins de nourriture, de sommeil.

On observe ensuite une optimisation des fonctionnements naturels. L'organisme devient plus réactif, mieux à même de rejeter ce qui ne lui convient pas et d'éviter la maladie. 
On peut dire que l'aptitude à être en bonne santé physique grandit en même temps que cela se répercute sur le mental.

Au fil des années enfin, des modifications importantes dans la statique s'opèrent entraînant la disparition de fonctionnements

anciens néfastes ou permettant la stabilisation d'états jugés dégressifs. 

Olivier HUMBERT




Ici le lien vers le groupe de Mouvement Régénérateur de Montpellier,
Plusieurs articles sur le sujet :

dimanche 12 avril 2015

Le mouvement régénérateur et la santé

Un Article de Denis Emonet, parut dans le n°42 de la revue principe de santé, février 2012.


Le mouvement régénérateur, intelligence curative du corps.


L’organisme humain possède une faculté innée d’autorégulation. De lui-même, il sait cicatriser ses blessures, bâiller ou s’étirer pour libérer les tensions. Lorsque fièvre ou rhume nous assaillent, c’est encore lui qui met en œuvre ses mécanismes de défense. Ni technique, ni thérapie, ni science du comportement, le mouvement régénérateur nous enseigne comment réactiver ce système involontaire, capable de détecter l’origine des dysfonctionnements et de les régulariser.

L’être humain possède un puissant instinct vital: son rôle consiste d’abord à construire l’organisme, puis à maintenir son équilibre. Si cette force est grande au début de la vie, elle se retrouve souvent bien affaiblie à l’âge adulte pour de multiples causes. La première d’entre elles tient sans doute dans cette lutte que l’on mène systématiquement contre un symptôme, pour peu qu’il soit douloureux ou perturbant. La plupart du temps, on cherche à le faire disparaître, sans se demander s’il a une fonction. Certains de ces symptômes,pathogènes, nécessitent effectivement une intervention extérieure: ils révèlent un dysfonctionnement que le corps n’est pas – ou plus – capable de gérer seul.

Mais la plupart des maladies devraient, au contraire, être accueillies avec gratitude, car elles sont le signe que l’organisme est en train de réagir pour restaurer son équilibre: la fièvre est une réaction de défense en cas d’invasion microbienne, le rhume permet de se rétablir après un choc thermique, mais aussi de dissiper un excès de fatigue physique ou psychique. Tensions musculaires, crampes, larmes, agitation nocturne chez les enfants permettent elles aussi d’évacuer des pressions trop fortes. Ces manifestations, certes désagréables, représentent, à un moment donné, pour le corps et l’esprit, le meilleur moyen de se réguler.

Les douleurs, de bons signes

En neutralisant ces manifestations, on ne règle pas pour autant le problème. Pis, en contrariant le travail de l’organisme, on retarde sa guérison effective et on s’expose à des risques de rechute ou d’aggravation. Par exemple, une crispation au niveau maxillaire a dégénéré en hypertension artérielle après qu’un praticien mal avisé l’a traitée par un moyen mécanique: du coup, la tension interne, ne pouvant plus s’extérioriser dans les mâchoires, a cherché un autre exutoire. De même pour une affection plus répandue: le rhume. Si on perturbe son évolution naturelle en prenant des médicaments, on en ressort épuisé, alors que si on lui laisse faire son travail, on se sent remis à neuf par la suite, la peau plus transparente. La durée du rhume, qui peut varier de quelques minutes à plusieurs semaines, est une indication précieuse sur l’état de l’organisme, tout comme la vitesse de cicatrisation.

Plutôt que des maux, la plupart des maladies courantes représentent une réaction saine face à une anomalie. C’est au contraire leur absence qui doit inquiéter: cela signifie que l’organisme a perdu sa capacité à détecter ce qui n’est pas en ordre. Privé du signal d’alarme que représente la douleur, il ne réagit pas. Le mal fait alors son nid en silence, et lorsque les premiers symptômes apparaissent, il est souvent déjà bien avancé. Le cancer ou la dépression nerveuse font partie de ces maladies dites de désensibilisation.

Réveiller l’autoguérison

La sagesse populaire avait bien compris la valeur des affections bénignes qu’un vieux dicton illustre bien: «Pour ne pas avoir de grosses maladies, il faut en avoir de petites.» Car, au quotidien, elles sont le reflet d’un corps et d’un psychisme réactifs qui empêchent les dysfonctionnements de s’installer et de prendre de l’ampleur. Sans cette capacité à «sentir vite et réagir fort» – les deux piliers de la vraie santé – un organisme n’est plus capable de maintenir seul son équilibre.

Cette dégradation n’est pas irréversible et il est possible de réveiller les capacités d’autorégulation qui sommeillent en chacun de nous, d’une puissance et d’une efficacité inégalables. Rien d’étonnant à cela: cette force à l’œuvre est la même qui a su construire notre organisme, si complexe, à partir d’un simple embryon. Ce réveil, c’est ce que permet une séance de «mouvement régénérateur» qui redonne toute sa vigueur à cette capacité instinctive.

Laisser faire et accepter

Comment se déroule une séance? Il ne s’agit pas d’une pratique au sens habituel du terme, mais plutôt d’une mise en condition. On n’adopte pas de posture spécifique: on est assis, idéalement à la japonaise (sur les talons) ou en tailleur sur un coussin, immobile, les yeux fermés. Il n’y a pas de relâchement: tout au plus un lâcher prise, sans contrôle de la respiration. Toute activité volontaire est coupée: on met de côté ses préoccupations, ses idées. Pas d’objectif à atteindre, pas de recherche spécifique: il faut simplement laisser faire et accepter. Quelques gestes techniques viendront favoriser la resensibilisation: mouvement de déblocage de la colonne vertébrale, yuki ou expiration concentrée…

Ainsi, on donne carte blanche au système involontaire de l’organisme –  celui qui fait battre le cœur, provoque étirements, bâillements et pleurs, expulse les corps étrangers, cicatrise les blessures, ressoude les fractures… – pour qu’il mène à bien son travail. Il saura déclencher, au moment opportun, les réactions aptes à régulariser ce qui a besoin de l’être. Ces mouvements soudains, comme les secousses physiques, les torsions, le balancement du buste, peuvent surprendre. Pourtant, ils ne font que répondre aux besoins de l’organisme: celui-ci est en effet capable de détecter, sans risque d’erreur, la cause des dysfonctionnements, et sait d’instinct ce qu’il doit faire pour les normaliser. On peut lui accorder toute notre confiance: ces mécanismes réparateurs n’agiront jamais au détriment de l’organisme qu’il a pour mission de protéger.

Des réactions instinctives

Commence alors un processus de réajustement en trois phases.

  • La détente, d’abord. Les muscles tendus se relâchent, quittant des habitudes sclérosées: la nuque tombe en avant, on peut éprouver une douce lassitude et un besoin de sommeil qu’il faut respecter.

  • L’hypersensibilisation, ensuite. Les résidus physiques et psychiques de l’histoire personnelle remontent à la surface: des symptômes dont l’origine peut dater des premières années de vie. C’est un passage obligé: un dysfonctionnement ne peut être régularisé que s’il est d’abord perçu comme tel. Durant cette phase, les douleurs et les signes désagréables (fièvre, tensions, diarrhée ou insomnie) ne sont plus considérés comme des ennemis à neutraliser: ils sont, au contraire, le signe que l’organisme perçoit de nouveau les anomalies, et qu’il est train de les rectifier.Ce travail instinctif, puissant et pertinent, est capable d’effectuer d’importants réajustements posturaux (repositionnement d’une vertèbre, rectification d’une cambrure): le corps prend spontanément des postures parfois complexes, ou bien des mouvements d’une grande précision se déclenchent. Un organisme sensible connaît mieux que personne ses besoins spécifiques: s’il a conservé –  ou retrouvé  – toute sa réactivité, il déclenche de lui-même la réaction adéquate. Il le fait avec la bonne intensité et la bonne durée. Si, extérieurement, il ne se passe rien, le mouvement intérieur est en marche.
  • L’évacuation, enfin. Elle succède, de façon parfois soudaine et inattendue, à la phase d’hypersensibilisation. Une douleur ou un symptôme ancré depuis longtemps peut disparaître tout à coup sans laisser de trace.

Les maladies que l’on pensait chroniques disparaissent progressivement: angine, problèmes pulmonaires, digestifs, circulatoires, posturaux, moteurs, etc. On a même pu observer des cas de résorption de maladies graves (disparition de tumeur cérébrale, de symptômes d’épilepsie): cela ne signifie pas que tout peut être guéri, mais démontre les étonnantes capacités d’autorégulation de l’organisme. La respiration redescend dans le ventre, le centre de gravité s’abaisse. Les pieds se réchauffent, la tête se rafraîchit, signes d’une meilleure répartition de l’énergie dans le corps.

Le mouvement régénérateur peut s’apprendre en quelques jours, lors d’un stage. On peut ensuite passer à une pratique quotidienne qui, à long terme, permet de gagner une totale autonomie. Ce nettoyage en profondeur a des conséquences sur tous les secteurs de la vie. La santé n’est plus entendue comme une absence de maladie, mais vécue comme l’état naturel d’un organisme réajusté. Sans rien faire, on retrouve une souplesse naturelle et on adopte spontanément la posture et le geste justes. Comme n’importe quel animal.






samedi 11 avril 2015

Extrapolations...

Certains articles sont ici des amorces, des pistes de réflexion, comme des transpositions du non faire au quotidien et dans divers aspects de la vie. L'art, le jardin, la philosophie etc...